NOS MATIÈRES RECYCLÉES

Un choix évident pour lutter contre le dérèglement climatique et les dégâts de la fast fashion

Le choix de produire nos vêtements à partir de fibres recyclées n’est pas anodin.

Selon l’ADEME (l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), l’industrie textile est considérée comme étant l’une des plus polluantes au monde (derrière l'industrie pétrolière…) et serait responsable de l’émission de 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année (à titre de comparaison, cela représente plus que les vols internationaux et le trafic maritime réunis). 

Chaque année, plus de 100 milliards de vêtements sont vendus dans le monde

Un chiffre exorbitant principalement dû à deux grandes raisons:

La piètre qualité des vêtements mis sur le marché, qui oblige les consommateurs à les porter moins longtemps et à les renouveler plus souvent (60 % de vêtements achetés en plus qu’il y a 15 ans pour un temps d’utilisation divisé par deux).L’augmentation folle du nombre de collections proposées par les marques de fast fashion désireuses de renouveler leurs offres le plus souvent possible pour attirer toujours plus de consommateurs en recherche de nouveautés à bas prix.

En France, c’est 517 000 tonnes de TLC (Textiles  d'habillement, Linge  de  maison et Chaussures) qui ont été commercialisés en 2020 et seulement 39% de vêtements collectés.

Selon Refashion (2020) sur ces 39%, 3% sont réutilisés (à nouveau portés en France), 10% sont brûlés (et l'énergie récupérée sert principalement comme combustible pour chauffer des habitations), 33% sont recyclés (principalement en isolants pour le bâtiment, l'automobile ou le rembourrage) et 54% sont exportés à l'étranger (principalement dans les pays Africains)

Produire des vêtements avec des matières déjà existantes

Au-delà de l’augmentation des gaz à effets de serre générée par ce fléau que représente la mode “jetable”, c’est aussi un enjeu d'épuisement des ressources naturelles comme l’eau et les matières fossiles (pétrole…).

Produire des vêtements avec des matières déjà existantes c’est éviter le processus d’élevage, de culture ou de fabrication synthétique très énergivore de la matière première.

Par exemple, 1 t-shirt en coton traditionnel nécessite, en consommation d’eau, l’équivalent de 70 douches ou 2 ans et demi d'eau potable pour une personne.

A cela s'ajoute le fait qu'en France, seulement 1% des vêtements sont recyclés pour fabriquer de nouveaux vêtements : la marge de progression est donc immense.

Conclusion, il devient impératif d’économiser le plus possible ces ressources naturelles en choisissant, en priorité, des matières déjà existantes pour produire des fibres recyclées et leur redonner une seconde vie pour créer nos vêtements de demain.